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DE LA VILLE DE VIENNE. 259 Monlbrun, « illustre par lui-même aussi bien que par sa fa- mille, surnommé vaillant à juste titre, et véritablement héros par plusieurs belles et fameuses actions. » Mômes éloges au président Soffrey de Calignon , chancelier de Navarre , et au président Salvaing de Boissieu , « le glorieux ornement de sa pairie, l'un des plus grands personnages de son siècle. » Ghorier avait aussi le môme défaut, et il y ajoutait le grand tort de spéculer sur ses éloges. Mermel prétend qu'il ne mérite pas tous les reproches d'inexactitude, d'infidélité et de contradiction qu'on lui adresse. D'autres écrivains étaient dignes encore d'arrêter son attention : Valbonnais, l'un des plus savants, l'auteur de l'histoire des Dauphins, les abbés Le Lièvre et Charvel. Les poètes ne méritaienl-ils pas quelque chose de plus qu'une froide nomenclature? De quel attrait ne serait pas pour nous un travail qui nous donnerait une idée du genre et du mérite des très-nombreux poètes du Viennois; notre époque s'occupe à juste raison de la résurrection des vieux auteurs français. Celle étude se fait toujours chez les peuples dont la langue est formée et a atteint sa plus grande p e r - fection. Aussi, avec quel empressement serait accueilli un volume qui nous donnerait des poésies de nos troubadours , les productions destinées aux théâtres , les mystères , les soties, les ballades, les rondeaux, les sonnets ! qui de nous connaît les poésies de Pierre de Boissal, le seul académicien que Vienne puisse revendiquer? qui de nous a lu les madrigaux, les épîlres, les ôpigrammes, les poèmes de ces nombreux favoris des muses, dont nous ne saurions pas môme le nom sans le livre d'Allard. Les sciences ne suivaient pas l'impulsion qu'avaient acquise les études historiques et la culture des belles lettres. Noire province ne peut trop citer qu'Oronce Fine, professeur de mécanique et de mathématiques, et l'astronome Ozias F e -