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258 1)E LA VILLE DE VIENNE. noms des écrivains qui vivaient alors ; un travail plus complet sur le.mouvement scientifique et littéraire dans le Dauphiné, eut donné beaucoup d'attrait à son étude , Mermel a eu tort de ne pas l'entreprendre et de se contenter de ses citations qu'il a empruntées le plus souvent à la Bibliothèque du Dau- phiné de Guy-Allard. Cet écrivain est passablement incorrect et incomplet. C'est du reste le défaut commun à presque tous les historiens de notre province. Ainsi, il donne comme né à Beau- repaire, près de Vienne, Jean d'Anthon, abbé d'Angle, en Poitou. Il est vrai que l'historien de Louis XII a été religieux dans celte petite ville, mais il est fort à présumer que le Poitou i\ raison quand il le réclame comme sien. Enoc de Jar- cieu signait Enoc de G.., ce qui pourrait bien signifier Enoc de Genève. Mermel a oublié , entre autres, Thomas Delorme, avocat au parlement du Dauphiné, né h la Côte-Saint-André, en 1642; il cultiva les muses avec succès ; on connaît de lui la Muse nouvelle, ouïes Divertissements agréables du Par- nasse, Lyon, 1665, l'Apologie de la Muse, 1667, et des travaux de jurisprudence. îïumbert Golat de la Garenne, gentilhomme viennois, auteur d'un livre très-rare, intitulé : les Baccha- nales, ou Lois de Bacchus, Grenoble, 1667, in-8. Il aurait pu dire aussi que le célèbre oratorien Massillon avait quel- que temps professé la théologie et les belles-lettres dans notre ville. Nous avons vu en passant, dans le cours de cet article, comment écrivaient quelques historiens dauphinois, entre autres Louis Videl et Guy-Allard. Ce dernier, dans les nombreux ouvrages qu'il a laissés, a conservé ces for- mules laudatives, dont l'exagération fait sourire le lecteur de notre époque ; il donne le nom de héros invariablement à tous les personnages tant soit peu célèbres dont il écrit la vie. J'ai dit qu'il en avait gratifié le baron des Adrets, il traita de môme le protestant Charles Du Puy, seigneur de