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248 DE LA VILLE DE VIENNE. mentelle: die Mihi, Musa. Mermet probablement a failcomme ses confrères, mais, plus heureux que la plupart d'entre eux, il a recula visiledeClio sous la forme du duumvir Trebonius Ruffinus,qui vivait au commencement du deuxième siècle avant l'ère chrétienne , sous le règne de Trajan. Ce Trebonius Rufinus , qui prenait le litre de sénateur, était d'origine allobrogique ; il écrivit l'histoire de Vienne à l'époque où l'empire romain était arrivé au plus haut degré de splendeur. Il dédia son ouvrage à Pline-le-Jeune, son ami. C'est le texte de cet auteur que Mermet dit avoir traduit et commenté dans le premier volume de son histoire. Ce texte où est-il ? Quelle est la bibliothèque qui possède ce trésor ? Je l'ignore, j'ai consulté vainement tous ceux de mes concitoyens qui étaient à môme de me renseigner, je n'ai rien appris, si- non que Mermet, que je n'ai pas eu l'honneur de connaître , quoiqu'il ne soit mort que depuis peu, était trop bon patriote, trop ami des lettres , trop jaloux de l'honneur de sa ville natale pour avoir eu même la pensée d'imiter l'exemple sauvage de Paul-Louis Courrier, qui immortalisa une tache d'encre en mu- tilant une page de Longus pour avoir le stérile honneur d'en donner seul la traduction. Toujours est-il que jusqu'à présent Mermet a été le seul admis dans l'intimité du duumvir Ru- finus et que Clio s'est dérobée à tous les regards. Espérons que les héritiers de l'historien seront moins jaloux de leur bonheur et qu'il nous sera donné de le parlager. Ceci dit en manière de préface, je laisse de côté le deuxième volume, publié en 1833, et qui porte pour second titre: Chro- niques de Vienne sous les rois francs , et j'arrive au dernier volume de Mermet, qui est plus spécialement l'objet de cet article. Ce volume est publié par M'les Mermet, d'après les maté- riaux laissés par leur père ; il embrasse une période de près de huit cents ans, depuis l'an 1040, jusqu'au commencement