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LES SEPT MERVEILLES DU DAUPH1NÉ. Les anciens historiens du Dauphiné n'ont pas oublié d'énumé- rer, parmi les avantages que cette province possède, les raretés qui en font l'ornement, et qu'on a qualifiées du nom de merveilles. Quand on parcourt les annales des peuples , on n'est pas surpris de trouver dans leur histoire des faits qui, malgré l'attestation des auteurs, ne peuvent s'expliquer que par le secours de la fable ou par des traditions ridicules. Avant que la civilisation moderne eût courbé sous le même niveau toutes les prétentions élevées par lepatriotisme local, et qu'elle eût fait disparaître ces vestiges d'an- ciennes rivalités, chaque province avait ses usages, ses coutu- mes , ses traditions accompaguées de récits propres à en faire ressortir la gloire ou le merveilleux. L'historien sacrifiait quelque- fois la vérité de la narration à la superstition du pays dont il flat- tait la vanité, ou dont il partageait les croyances, et il trouvait la récompense de son enthousiasme dans la faveur ou dans les ap- plaudissements de ses compatriotes. Les merveilles du Dauphiné ont rendu autrefois cette province si célèbre, que Louis Xf, n'étant encore que dauphin, se glorifiait 16