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138                     R M EN 1854.
                         O E
qu'on a jetées pêle-mêle dans une des allées de ces beaux jar-
dins. J'ignore quelles sont les intentions du noble propriétaire,
mais je sais bien qu'il y aurait là de quoi former un petit Musée
lapidaire. J'ai relevé au hasard et avec toute la précipitation de
quelqu'un qui craint d'être surpris (car il est défendu de rien
dessiner ni copier), trois inscriptions qui ne sont peut-être pas
les plus remarquables de toutes, car, outre que je n'avais pas le
temps de choisir, la plupart de ces inscriptions étaient, sans
doute à dessein, tournées contre terre. Je donne ici ces trois
inscriptions qui ne sont pas dépourvues d'intérêt et qui ont de
plus le mérite d'être tout à fait inédites.

                             SILVANO

                             CVSTODI

                             PAPIRU.

   (l'est un autel élevé au dieu Silvain, Gardien, par la famille
des Papirius. On sait que cette famille patricienne avait fourni,
sous la République, des Consuls, un Censeur et un Dictateur,
le célèbre Papirius Cursor. Nous n'avions jusqu'à présent, sur
cette famille, qu'un fragment d'inscription dans les fastes consu-
laires du Capitole, fragment rapporté par Gruter, Borghesi et
Orelli.
                           DIS MANIBVS

                       TVRIAE SATVRNINAE

                             SORANAE

                         LIBERTAE FEC1T

                            PLACIDVS

                      1MP. DOMITIAN1 AVG.

                           TABELLARIVS

                         CON1VGI OPTIMAE

                         ET PIENTISSIMAE.


  Tombeau élevé par Placidus, courrier de l'empereur Donatien,
à Turia Salurnina Sorana, affranchie, son épouse. Les ins~