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86 EXPOSITION DE T. A SOCIÉTÉ mande, espagnole, représentées par le Corrége, Paul Véronèse, Titien, Giorgiott, Terburg, Rubens, Van-Dyck, Van der Helst, Velasquez , Michel-Ange , Caravage, Murillo, Rembrandt : Jean Bellini, malgré son style austère, est placé avec ses compatrio- tes. Le flamand Van Eyck, l'inventeur de la peinture à l'huile est dans ce groupe, et Antonello de Messine, qui propagea son pro- cédé en Italie, est auprès de lui. Puis viennent les grands paysagistes, Claude Lorrain, Guaspre, Poussin, Paul Potter, Ruysdaël. Les sculpteurs occupent les gradins les plus rapprochés du tri- bunal: ce sont, en premier lieu, les anciens sculpteurs florentins etpisans, Lorenzo Ghiberti, AndreaPisano, Benedeto da Maîano, Lucca délia Robbia, Donatello ; ensuite, les successeurs un peu dégénérés de Michel-Ange, Benvenuto Cellini, Baccio Ban- dinelli, et nos excellents artistes français du XVIe siècle, Ber- nard Palissy, Jean de Bologne , Pierre Bontemps, Germain Pilon, Jean Goujon, et enfin Pierre Puget. Dans la partie de droite, sont les architectes Philibert Delorme, Sansovino, Robert de Luzarches, Erwein de Steinbach, Baldasar Peruzzi, Arnolfo di Lapo, Palladio, Mansard, Vignole, Bramante, Brunelleschi, Pierre Lescot et Jnigo Jones. Les graveurs Marc Antoine et Edelinck. Le dernier groupe comprend les maîtres les plus élevés de l'art moderne, ceux de l'école romaine et de l'école de Flo- rence, et les quelques artistes étrangers à l'Italie, qui ont puisé leurs inspirations à la même source. A cette extrémité de droite se trouvent réunis Cimabué, Orgagna, Masaccio, Giotto, Mante- gna, Le Perugin, Fra Angelico da Fiesole, Fra Bartolommeo, Sebastien del Piombo, Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange, Le Dominiquin, et, près de cette pléiade triomphante, Albert Du- rer, Holbein, le Poussin et Lesueur. Les maîtres rassemblés par M. Paul Delaroche caractérisent à peu près toutes les phases de l'art depuis le XIIIe siècle ; ce- pendant , n'aurait-il pu trouver place encore pour quelques ar- tistes que l'on est habitué à comprendre au nombre des illus- tres? Annibal Carrache, le laborieux créateur d'une nouvelle renaissance, le Guide, cet admirable interprête de la beauté métaphysique , le Tintoret, à la fois si élégant et si passionné. Les peintres familiers de l'Ecole flamande ne sont pas suffisam- ment représentés par le seul Terburg , et quelqu'un de nos gra- veurs français aurait mérité une place auprès de Marc Antoine et d'Edelinck. M. Paul Delaroche a déployé dans son œuvre toutes les res- sources d'une habileté consommée. La distribution est d'une clarté parfaite , et il a attribué à chaque personnage et à chacun -des groupes le caractère qui leur convient.