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                    PETITE CHRONIQUE LYONNAISE.                          191
livres pour les six premières années, et réduits à 500, après ce
temps-là. Il doit être pris dans l'ordre des avocats.
                                   1734.
   Juin. — Le P. Segaud, jésuite, prêche à Sainte-Croix, et attire
 toute la ville à ses sermons.
   25 Juillet. — On saisit beaucoup de livres calvinistes, que le
libraire Degoin envoyait à la foire de Beaucaire. On en saisit
 aussi chez Lecoq, un des plus fameux relieurs de livres. Ils sont
brûlés de la main du bourreau.
   Il y a des danseurs de corde sur la.place des Terreaux ; une
jeune fille descend sur une corde tendue du sommet du dôme ds
l'Hôtel-de-Ville jusqu'à l'entrée de la rue de la Cage. Ils éta-
blissent un théâtre sur la place.
   Octobre. — Dans la nuit du 13 au 14, un incendie consume
entièrement la boucherie des Terreaux. Les loges et boutiques
étant en bois, on n'a pu se rendre maître du feu, qui a fort en-
dommagé les maisons donnant sur la rue du Bessard. On vend.
le sol à la Charité, qui reconstruit la boucherie.
   20 Octobre. — Arrivée, à Lyon, du prince et de la princesse
de Modène, fille du régent. Ils reçoivent l'ordre de loger auPaïc
et de garder le plus grand incognito.
   Ennuyée de son isolement, la princesse se fait inviter aux
noces de M. Leclerc de Fresne avec MUe Boësse (1). La ville fait
un cadeau de noces à la nouvelle mariée, comme petite-fille de
M. Perrichon, prévôt des marchands. Ce cadeau consiste en un
ameublement de damas de Gênes, estimé 6,000 livres.
   21 Décembre. — La princesse de Modène assiste incognito au
discours de la Saint-Thomas.
   27 Décembre. — La princesse quitte le Parc pour se loger rue
Saint-Dominique, chez M. Chaussât.

  (i) Catherine Boësse ou Boisse, fille de N. Boesse, capitaine de la compa-
gnie franche, commise à la garde des portes de la ville, et d'une demoiselle:
Perrichon, fille du prévost des marchands de ce nom.