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                SUR LE TOMBEAU DE NARCISSA.                    127
  Nous terminerons ce compte-rendu par un couplet envoyé de
Paris, à l'un des trois savants en us, attaqués par M. Pierquin
de Gembloux.

            Père de Narcissa, ton enfant adorée,
                 Autrefois pour être enterrée,
                 T'a coûté sept cent vingt-neuf francs
              Et douze sols que tu pleuras longtemps.
            Touché de ta douleur sincère,
            Et, pour rendre à ta fille un culte intelligent,
            Une seconde fois Pierquin veut qu'on l'enterre.
              Sèche tes pleurs, inconsolable père,
                 On t'en donne pour ton argent.


   Cette plaisanterie adressée à M. Péricaud aîné prouve que l'é-
crit de M. de Terrebasse a un assez grand succès pour le dé-
fendre à l'avenir contre toute nouvelle attaque à ce sujet.

  Serait-il vrai, comme on nous l'assure, que l'administration
municipale de Montpellier, éclairée enfin par la publication de
M. de Terrebasse, vient, pour mettre un terme à une imposture
beaucoup trop longtemps prolongée, de faire disparaître de
son Jardin des plantes l'épitaphe :
             PLACANDIS NARCISSE MANIBVS
épitaphe de fort bon goût, que M. Pierquin de Gembloux a prise
trop au sérieux, et dont la composition doit son origine à un jeu
d'esprit d'un excellent humaniste, M. le docteur Pruuelle, notre
ancien maire?
                                T.-C. MARTIN-DAUSSIGNY.