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ET SON ŒUVRE 455 réalité. Le cœur et l'esprit encore tout pleins des derniers rayons de la Renaissance italienne, le roi de France allait désormais se trouver mêlé aux intrigues et aux difficultés poli- tiques qui devaient si mornement embrumer sa vie. « Com- bien de fois, a dit avec raison M. Gebhart, dans les hautes salles ténébreuses du château de Blois, au coin des vastes cheminées où rampe la salamandre héraldique des Valois, n'a-t-il pas revu, comme en un songe, les éblouissements du palais des Doges, le décor oriental de Saint-Marc, le ciel de Venise, d'un azur si doux et le sourire de fête de la lagune. » VIII De la reine Marie-Antoinette, l'un des volumes les plus appréciés de M. de Nolhac (12), et fort légitimement, je ne dirai qu'un mot. Non pas qu'il n'y ait beaucoup à retenir et à louer de ces pages fines, d'un sens historique si aiguisé. Mais le sujet est si connu que je craindrais d'insister inu- tilement. Une remarque à faire toutefois, c'est que M. de Nolhac, après tant d'autres écrivains ayant traité un pareil sujet, notamment les frères de Goncourt et M. Imbert de Saint-Amand, a composé néanmoins une intéressante monographie de la malheureuse reine. Aperçus inédits sur les débuts de Louis XVI, considérations remarquables sur la politique extérieure et les intrigues intérieures, se succèdent de manière à former un récit fort captivant. Le chapitre (12) La Reine Marie-Antoinette. Paris, Lemerre.