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ET LA RUSSIE 13 Wurtemberg, je m'y transportai pour les attendre et leur présenter l'hommage de mon très profond respect. J'ex- primai à Leurs Altesses mes regrets de ce que l'incognito qu'ils ont résolu de garder m'interdisoit de leur rendre les honneurs dus à l'éminence de leur rang, et me faisoit une loi de me conformer à leurs volontés. Elles ont daigné me faire éprouver un accueil plein de bonté et d'affabilité, et en m'annonçant que leur', intention était de garder un parfait incognito ; elles m'ont témoigné le désir de voir tout ce qui pouvoit mériter quelque attention ; je leur ai marqué tout mon empressement à satisfaire leur curiosité sur tous les points et je leur ai demandé la permission d'être constamment à leurs ordres. Je vous supplie de croire, Monseigneur, que j'emploierai à remplir ce devoir précieux et honorable, tout le zèle dont je suis capable, et que je ne négligerai rien pour qu'il puisse leur être agréable. Je dois aussi avoir l'honneur de vous prévenir que Mmc la comtesse du Nord m'a fait celui de me dire qu'elle ne comptoit arriver à Paris que le 19 de ce mois. « M. le comte du Nord à qui j'ai offert le Répertoire des pièces données avec le plus de succès sur le théâre de cette ville, m'a fait l'honneur de me répondre qu'il ne vouloit pas déranger l'ordre, qu'il iroit volontiers au spec- tacle quand les pièces lui plairoient et qu'il s'y placeroit indistinctement. Je vais néanmoins faire en sorte de m'as- surer quel est à cet égard le goût le plus marqué de Leurs Altesses, afin qu'elles puissent être plus satisfaites. P.-S. — « Une demie heure après avoir quitté M. le comte du Nord, il me fit l'honneur de m'envoier, ainsi que M. de Plescheyeff (9), des billets de visite. (9) M. de Plescheyeff (ou de Plescheyoff) était colonel de marine.