Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
416           LETTRES SUR UN VOYAGE EN FRANCE




                      DE LYON A PARIS

                                   PAR


AVIGNON, TOULOUSE, BORDEAUX, LA ROCHELLE ET TOURS.




   De Valence, le 14 mars. — « Ce spectacle affligeant me fit
quitter Lyon plus tôt que je n'avois projeté. Je me détachai
avec moins de regret de cette belle et opulente cité, dans
les murs de laquelle 30.000 spectres décharnés et livides
promenoient leur inutilité et leur misère. Vienne fut la
première ville du Dauphiné que je traversai. C'est le siège
d'un archevêque. Sa cathédrale est un ancien bâtiment
gothique, dont la voûte est peinte en couleur d'azur et
enrichie d'étoiles d'or. A ses pieds, le Rhosne roule majes-
tueusement ses flots; dans l'éloignement, les montagnes du
Forez et le mont Pilât, dont la cime couverte de neige,
semble un point blanc qui va se confondre avec les nuages,
enrichissent la perspective et forment un point de repos à
la vue qui sans cela iroit se perdre dans le vague des airs.


refusés. » Les Mémoires secrets et M. C. du T. exagèrent sensiblement
le nombre des malheureux. Voici la statistique ouvrière de Lyon en
décembre 1788; à cette date le Consulat fait dresser un état général
des métiers pour la fabrication des étoffes de soie travaillant et vacants,
et du nombre des individus employés sur ces métiers. Lés ouvriers en
tous genres sont portés à 58.500, les métiers à 14.777 y compris 5.441
vacants. (Péricaud. Tablettes.)