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                PAUL BRAC DE LA PERRIERE                  397
Aussi le barreau paya de retour cet attachement que les
années n'ont jamais pu refroidir, et il épuisa pour lui tous
les honneurs dont il pouvait disposer. En 1858, il est appelé
au Conseil de l'ordre, dont il demeura jusqu'à sa mort le
guide vénéré et infaillible. En 1863, il est élevé aux fonc-
tions de bâtonnier, puis, quand arriva le 25 novembre 1886,
on vit tous ses confrères, sans distinction d'âge et d'opi-
nion, s'unir dans une touchante manifestation pour célé-
brer la fête inoubliable et sans précédent, à Lyon, de sa
cinquantaine professionnelle et rendre hommage, comme
le proclama hautement le bâtonnier en exercice, Me Dulac,
« à celui qui, entre tous, avait honoré l'ordre par la
fermeté des convictions, par la droiture et la mâle énergie
du caractère. »
   Mais, comme on le sait, M. de la Perrière ne s'était pas
attaché seulement à sa profession. De sa vie, il avait fait
deux parts et je ne sais si la plus grande n'était pas celle
qu'il avait consacrée aux oeuvres de bienfaisance.
   Quand il était allé étudier le droit à Paris, à la fin de
1833, Ozanam venait, avec sept de ses amis, de fonder la
Société de S^int-Vincent de Paul. Aussitôt Paul de la Per-
rière se fit inscrire, lui quatorzième, dans cette modeste
association qui devait, en peu d'années, s'étendre dans tout
le monde civilisé. A peine est-il de retour à Lyon que, par
son initiative et avec le concours d'Onofrio et de quelques
autres de ses amis, il fonde les cinq premières conférences
de cette Société, qui en compte aujourd'hui vingt-huit dans
notre ville et dont il demeura, jusqu'à sa mort, le président
général.
   Mais la Société de Saint-Vincent ne pouvait suffire à son
zèle. Il se consacrait aussi à l'Œuvre du patronage des
écoliers, à celle des Saintes Familles, à la Maison de Charité