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374                        PIERRE DE NOLHAC

se loue beaucoup des secours que les érudits vénitiens lui
prêtent. Il en rend témoignage à Lascaris, Egnazzio, Musu-
rus, Bolzani, Giromo Aleandro, Aide qui mettent leurs
volumes à sa disposition. L'impression fut achevée en
septembre 1508.
   Cédant aux instances d'Aide et d'Asola, Erasme ne quitta
 pas de suite Venise où il avait trouvé un accueil si empressé,
de la part des membres de l'Académie Aldine (21) et de
celle de savants tels que Giambattista Egnazio, exécuteur
testamentaire d'Aide, latiniste de grande valeur, Ambrogio
Leoni, de Nola, réfutateur d'Averroës, Urbano Bolzani,
l'un des maîtres du iutur Léon X, Pietro Cotta, Girolamo
Donato, Bernardo Rucellai, l'historien florentin, Démétrius
Doucas, de Crète, Musurus, professeur de grec à Padoue,
Jean Lascaris, l'éditeur de l'Anthologie, ancien fournisseur
de manuscrits grecs de Laurent de Médicis, alors ambassa-
deur de France à Venise, Girolamo Aleandro, le futur car-
dinal, helléniste distingué, qui lui fournit d'utiles commu-
nications au-sujet des Adages et qui, plus tard, nommé par
Léon X à la nonciature d'Allemagne, devait reprocher à
Erasme ses ménagements envers Luther.
   Au mois d'octobre ou de novembre 1508, Erasme quittait
Venise et partait pour Padoue où il voulait passer l'hiver. Il
y était venu rejoindre un fils naturel de Jacques IV, roi
d'Ecosse (22), qui l'avait prié d^nseigner la rhétorique au
jeune prince, nommé Alexandre, âgé de dix-huit ans, et


  (21) Pour les détails sur cette savante société, cf. l'Hellénisme à Venise
d'A. Firrain Didot.
  (22) En 1507, à Bologne, des dissentiments avaient éclaté entre
Erasme et les Boërio dont il se sépara.
  (23) Cf. Legrand, Bibliographie hellénique.