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                       ET SON Å’UVRE                       375
portant le titre d'archevêque de Saint-André. A Padoue,
Erasme retrouva son ami Musurus qu'il avait connu à
Venise et se lia étroitement avec Germain Brice, le futur
aumônier du roi François I er . Il y connut aussi Luis
Texeira, le précepteur du roi Jean III de Portugal et le
vieux professeur de lettres latines, Raffaello Regio, qui, à
soixante-dix ans, suivait assidûment les cours de grec de
Musurus !
   Erasme pendant son séjour à Padoue, s'adonna particu-
lièrement aux études helléniques (23), sous les auspices de
Musurus et de Cartéroinachos. « De ce milieu sérieux e r
bienveillant, dit M. de Nolhac, Erasme a gardé un souvenir
particulièrement agréable. » Padoue est pour lui « le plus
célèbre et le plus riche magasin d'instruction qu'il y ait au
monde. » La reprise des hostilités de Jules II contre les
Vénitiens et la ligue conclue le 10 décembre à Cambrai
entre l'Empereur, le roi d'Espagne, le roi de France et le
Pape, força Erasme et son royal élève à quitter Padoue. Les
voyageurs s'arrêtèrent à Ferrare. Ils y furent bien accueillis
par Richard Pace et par les savants de cette ville, Celio
Calcagnini, Paniciato, Richerio, Niccolo Leoniceno, peut-
être Démétrius Moschus. Ferrare était fort lettrée. Lucrezia
Borgia, femme d'Alphonse d'Esté, y tenait sa cour lettrée.
Craignant toutefois que la guerre projetée contre la
République vénitienne, ne fût portée dans les États de
Ferrare, par suite de l'alliance conclue entre Alphonse et
les ligueurs de Cambrai, nos voyageurs s'éloignèrent, tra-
versèrent Florence et arrivèrent à Sienne à la fin de
décembre.
   Le jeune Alexandre termina ses études à l'Université de
cette ville, sous la direction d'Erasme. Au mois de mars
suivant (1509), ce dernier partait pour Rome, où il pré-