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EN I788 345 dépenses considérables en tous genres et de tous côtés, tandis qu'il savoit le délabrement de ses affaires, et que dans peu, la nation et l'Europe entière allaient avoir sous les yeux les preuves d'un déficit immense, et pour ainsi dire un aperçu de la banqueroute. » Après une violente critique du gouvernement personnel, où il déplore le sort des rois qui, aveuglés par leurs ministres et leurs familiers, ne peuvent avoir une connais- sance exacte des besoins du pays, M. C. du T . termine ainsi : « De tout cela je tâcherai de conclure en disant que pour être heureux, il faut se contenter de ce qu'on possède, sans désirer ce que l'on ne peut avoir, et pour dernière raison se persuader qu'en telle contrée que le sort nous place, nous y trouverons des rois inappliqués, des princes sans conduite, des grands sans honneur, des ministres sans pro- bité, des femmes sans vertu, des prêtres sans principes, des courtisans sans âme et des hommes indifférens sur tout, hors sur leurs intérêts. » De Lyon, le S mars 1788. — « J'oubliai ma fatigue après un bon sommeil. Le lendemain, Du blond Phœbus la crinière dorée Me fit réveiller en sursaut, Du lit en bas je fis un saut Et je repris gayement ma seconde journée. « Je trouvai la campagne (à Montargis) aussi peu avancée qu'à Paris, c'est-à -dire que dans ses environs. La nature n'y déployoit pas encore ses habits de printemps, et l'hyver y jouissoit de ses droits. La première ville que je traversay fut