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VIEUX MOTS LYONNAIS 235 de ralliement, employé fréquemment par les riverains du Rhône. O meno\ A ce seul mot, un Lyonnais vous recon- naîtra à cinq cents lieues d'ici. Tout le monde connaît la fameuse chanson de Vial : Dis donc, Thomas, Sas-tu que vé la villo Y a da menas Que ne badinoun pas. MELETTE. — Manger dont les chats sont friands, mou de veau. Racine probable : mou, mol, mollet, mollette, melette. MITES. — Pour mitaines, espèce de gants sans doigts, excepté pour le pouce. MODER. — Pour aller, s'en aller. Etymologie : o&o; chemin, je m'ode. — Oder en Savoie veut dire partir. Dans les paroisses du Lyonnais, la première sonnerie des offices s'appelle encore aujourd'hui la mode ; elle veut dire aux habitants : C'est le moment de moder, de partir. MOULER. — Pour mollir, s'affaiblir, glisser : quand on porte un fardeau il ne faut pas mouler, il faut mouler quand on le dépose. NIGUEDOUILLE. — Pour nigaud, dont il est assez voisin et dont la finale est ajoutée pour grossir l'idée de bêtise : grand niguedouille!, OUILLER. — Pour remplir, ouiller un tonneau, se dit aussi plaisamment d'une personne qui a trop bu. — Racine : Oleum; quand les vases sont à peu près remplis, on ajoute un peu d'huile pour empêcher Tévaporation. PACHE. — Pour marché, convention, traité, pacte, du