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236                VIEUX MOTS LYONNAIS

latin pactutn. C'est en se frappant mutuellement dans la
main que nos paysans concluent un marché, c'est faire la
pache, tant que cette petite cérémonie n'est pas accomplie,
il n'y a rien de fait.
   PAILLASSE. — Pour panier, une paillasse de boulanger.
   PAISSEAU. — Pour échalas, les paisseaux de vigne. On
trouve dans des actes du xme siècle, le mot pessellus, qui a
ce sens.
   PANNE. — Pour torchon, de pannus, d'où le verbe panner,
torcher, essuyer : panner la table. Par extension, on entend
menacer quelqu'un, en disant : je vais te panner. C'est dans
un sens analogue qu'on dit une brossée.
   PANNURE. — Croûte de pain séchée et broyée dont on
saupoudre certains mets, — vient de pain.
   PANOSSE. — Pour homme sans vigueur, sans énergie ;
vient très probablement de pannuceus, mou, qui lui-même
vient de pannus, chiffon.
   PARAPEL. — Pour parapet; on le trouve dans J. Spon.
    PARDONNER. — A le même sens que le verbe français,
mais au lieu de dire pardonner à quelqu'un, ici l'on dit :
pardonner quelqu'un. Il faut le pardonner.
    PARTU. — Pour trou; il a sous le nez unpartu qui lui
coûte cher. De pertundere, pertusus. L'Académie a gardé
pertuis, le mille-pertuis.
    PASTONNADE. — Pour panais, carotte, racine jaune. Le
 nom latin du panais est pastinago. De pasco, pastum.
    PATAIRE. — Pour chiffonnier, marchand de chiffons, de
 pattes.
    PATET. — Pour méticuleux, minutieux, tatillon; de là le
 verbe patéter, aimer les détails, se perdre dans les détails.
    PATTE. — Pour chiffon : marchand de pattes, — petite
 bande pour panser un mal de doigt.