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234 VIEUX MOTS LYONNAIS d'acier s'appelaient en Espagne azero ; d'où jaseran et plus tard jaseron. LANTIBARDANER (SE). — Pour aller lentement, mot très expressif, venant de lent et de bardane. LARMISE. — Pour lézard de muraille : prendre un bain de larmise, se chauffer au soleil. — Employé au xvie siècle. LAURELLE. — Pour lauréole, nom vulgaire du daphné. LAVAILLE. — Eaux grasses qui ont servi à laver la vais- selle, et auxquelles on ajoute des restes comestibles, pour la nourriture des cochons. LONE. — Pour bras du Rhône sans courant ; les Unes de la Mouche. Le Rhône ayant trouvé en certains endroits des terrains vagues, s'y est répandu, ce sont les Unes. Là où est le courant, c'est le grand Rhône. MALADIER. — Pour être malade : il a maladie pendant un mois. On se demande pourquoi ce mot n'est pas français. MANILLE et MANETTE. — Pour anse, vient de manus : prendre une malle par la manette. MANDRILLE. — Employé dans la locution : traîner la man- drille, pour être misérable. MARIN. — Pour plâtras, débris de mur. MARPAILLER. — Pour gâter, souiller, et par extension, mépriser : marpailler la réputation du prochain, marpailler un ouvrage. MATE-FAIM. — Pour crêpe, pâte légère, frite à la poêle, avec cette variante que le mate-faim est plus épais que la crêpe. C'est un manger qui rassasie, qui mate la faim. MATRU. — Chétif, petit, gringalet : un matru repas, on le fait dériver de maie structus. MENA, MENO, pour enfant, c'est le nom typique, le mot