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                         LES SIRES DE BEAUJEU                            I2J

 Lent et Thoissey pour les reprendre en fief de lui. Une
 pareille donation était loin de dédommager Guichard de l'am-
 putation territoriale que le dauphin lui fit subir en Dombes,
 d'autant qu'il n'avait plus que le fief de toutes les terres
 qui lui furent remises par Edouard, au lieu du domaine
 direct dont il jouissait auparavant sur les deux dernières.
    Dans un traité qu'Aymon, comte de Savoie, fit en 1334
 avec le dauphin, il chercha à faire adoucir les dures condi-
 tions de la rançon imposée à Guichard, en stipulant que le
 dauphin renoncerait à un certain nombre. Celui-ci toute-
fois garda Meximieux et Saint-Christophe moyennant
 5.000 livres payées à Aymon.
    Edouard Ier était alors sire de Beaujeu. Le comte de
Savoie renouvela avec lui le traité qu'Edouard de Savoie
son frère avait passé avec Guichard, père d'Edouard I er , au
sujet de la donation des châteaux de Coligny et de Buenc.
Mais il abusa de la jeunesse de notre sire, qui s'obligeait à
lui rendre hommage de ces deux châteaux et de ceux de
Lent et de Thoissey, pour faire entrer dans cette stipulation
des conditions plus ou moins justes et nettes, pouvant
donner lieu à des interprétations abusives. Et en effet, ce
traité suscita dans la suite beaucoup de difficultés entre
leurs successeurs, les comtes de Savoie prétendant à la
souveraineté sur les Dombes en vertu de cet hommage (7).



   (7) En fait, les sires de Beaujeu ne devaient originairement au comte
de Savoie, que l'hommage pour leurs terres en Bugey, qui leur étaient
venues par le mariage d'Humbert III avec Auxilie de Savoie. Un Procès-
verbal pour la séparation des titres du Beaujolais de ceux qui concernent les
Dombes, fait en 1697 pour le duc du Maine, et par conséquent ayant un
caractère officiel, signale « une transaction entre le comte de Savoie et
le seigneur de Beaujeu, par laquelle celui-ci promet de faire foi et