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                              ET L RUSSIE
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                                             « A Lyon, le 17 mai 1782.

          « Monseigneur,

    « Dans le nombre des circonstances relatives au séjour
 de M. le comte du Nord en cette ville, j'en ai omis deux
dont je crois devoir avoir l'honneur de vous rendre compte.
   « Quelques personnes privées de leur liberté pour fait
 de mauvaise vie ayant trouvé le moyen de faire parvenir
des placets à Mmc la comtesse du Nord, cette princesse
touchée de commisération, me demande s'il était possible
d'abréger leur peine. J'en parlai à M. le Président Dugas,
lieutenant criminel qui n'y vit point d'inconvénient et en
considération de la demande de Mm2 la cqmtesse du Nord,
le jour de son départ il fit élargir cinq de ces prisonniers,
gens de mauvaise vie à la vérité, mais n'étant chargés
d'aucun délit qui les mit dans le cas de subir un jugement
emportant peine afflictive, de manière que la grâce qui leur
a été accordée, aboutit à devancer de quelques jours le
moment de leur liberté. Le même jour et par les mêmes
motifs, je fis également sortir de prison seize filles publi-
ques que j'y avois fais conduire la veille de l'arrivée de
M. le comte du Nord, pour avoir été trouvées dans diffé-
rentes rues y causant du scandale, et du tapage. Je les
avois fait retenir d'accord avec MM. les Juges de la
sénéchaussée, selon l'usage pratiqué en pareil cas, et pour
assurer encore mieux la décence et la tranquilité publiques
dans une occasion si intéressante.
   « L'autre circonstance dont je dois avoir l'honneur de
vous informer, Monseigneur, concerne un soldat de la
compagnie du Guet. Cet homme, Russe de nation, se trou-