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26 LA VILLE DE LYON vant porté à l'hôtel d'Artois pour veiller à la sûreté des équipages des illustres voyageurs, chercha à se faire connoitre de leurs gens et à leur être utile ; M. le comte du Nord, qui en fut instruit, voulut le voir ; il lui promit qu'il s'occuperait de son sort s'il vouloit retourner dans sa patrie, et dans les cas où il obtiendroit son congé. Il me fit l'honneur de me le demander, et il a daigné même en parler à l'officier commandant de la Compagnie du Guet, qui lui marqua tout son empressement à remplir les désirs de son auguste personne. Cette preuve de defférence due à tous égards à M. le comte du Nord n'a pas été donnée sans quelques regrets, parce que ce soldat est un excellent sujet, mais l'avantage de la fortune qui peut lui être réservée, invita ses supérieurs à les oublier... » Une publication du temps, imprimée à Londres et inti- tulée : Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la Répu- blique des Lettres en France depuis 1762 jusqu'à nos jours, ou Journal d'un Observateur, confirme en ces termes les der- niers détails donnés par le prévôt des marchands lyonnais et en ajoute d'inédits : « Extrait d'une lettre de Lyon du 13 mai.... « M. le comte et Mme la comtesse du Nord viennent de partir de cette ville, après y avoir passé sept jours et avoir répandu non de l'argent, mais de l'or immensément. Vous en pcTuvez juger par un seul trait. On avoit mis un petit détachement du guet sur pied pour veiller à leur sûreté à leur passage, et empêcher que la foule en approchât trop. Le comte du Nord en reconnoissançe de ses bons offices, a fait présent au sergent d'une montre émaillée et enrichie de