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502 SOCIÉTÉS SAVANTES compte des résultats obtenus. — M. Marnas rend compte d'expériences qu'il a faites avec la levure de l'Institut de la Claire. De 80 hectolitres de vin, il a fait deux lots, dont l'un devait être soumis à l'action de la levure Romanée-Conti, et l'autre servir de témoin. La vendange était un mélange d'othello, senasqua, serine et gamay, et avait reçu du sucre en quantité suffisante pour relever la teneur alcoolique de 3 0/0. — L'action de la levure a produit une fermentation plus active et donné au vin plus de couleur, et un bouquet supérieur. Mais, en dépit des promesses contenues dans les prospectus, le titre alcoolique n'a pas été élevé et l'analyse a révélé, dans les deux lots, exactement 11 0/0 d'alcool. — Après quelques détails sur la forme de la levure et sur le mode d'emploi, M. Marnas parle de l'acidification des vins qu'il attribue à des fermentations incomplètes. Séance au 2 / novembre 1892. — Présidence de M. Gensoul, ancien président — A l'occasion du procès-verbal, M. Péteaux dit que les expériences faites par M. Revol à l'École d'agriculture d'Écully, con- firment pleinement les résultats annoncés par M. Marnas dans la dernière séance. — M. Billioud-Monterrad appelle l'attention sur une question vivement agitée, depuis quelque temps, celle du rôle fertilisa- teur du plâtre à l'égard de la vigne. Le sulfate de chaux dont on connaissait, bien qu'on ne put l'expliquer d'une façon satisfaisante, l'action sur les trèfles et les luzernes, active, d'une manière non équi- voque, la végétation de la vigne. Diverses théories ont été émises ; la plus plausible est celle qui s'appuie sur le rôle du plâtre dans le phéno- mène de la nitrification. — M. Marnas fait observer que pour expliquer les réactions qui doivent se produire dans le sol, il faut faire intervenir une certaine dose d'humidité et que la nitrification se produit d'autant mieux que le sol est plus sec. — M. Péteaux dit, d'après les décou- vertes de MM. Mùntzet Schlœsing, que la nitrification est surtout une question de température ; elle ne commence que vers 120 ou 15°; elle s'active considérablement de 20 0 à 22 0 et n'arrive à son maximum d'activité qu'à 37 0 . Aussi est-ce dans les pays chauds, en Espagne, en Egypte, aux Indes et au Pérou où il ne pleut presque jamais, que le sol fournit le plus de salpêtre.