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                          SOCIÉTÉS SAVANTES                            499
Commerce subventionne les Sociétés des ouvriers en soie. En défini-
tive, on peut venir en aide à ces Sociétés sous les formes les plus
diverses ; i° par le dispensaire ; 2° par la création de Sociétés de secours
comme celles qui existent aux Etats-Unis ; 3° par la création de maga-
sins de vente des travaux des ouvrières. A Paris, ont été fondés l'œuvre,
de Marie-Auxiliatrice et l'asile de Villepinte pour les ouvrières malades.
A Lyon, existe une oeuvre semblable à la première ; mais il nous
manque un asile comme celui de Villepinte. En résumé, le sort des
femmes ne peut s'améliorer que par la hausse du salaire, et avec le
concours de la bienfaisance.

   Séance du 1} décembre iS<)2. — Présidence de M. Henri Sicard. —
L'Académie décide que, l'année prochaine, le prix Lombard de
BufEères sera décerné aux élèves, exceptionnellement méritants, qui se
destinent à une carrière industrielle, agricole ou scientifique. —
M. Léger communique une étude sur l'organisation du travail, dans
les temps modernes, depuis 1789. Dans cette étude, l'orateur s'attache
à exposer surtout ce qui a été fait par les grandes Sociétés industrielles,
pour assurer le bien-être de la classe ouvrière, tant en France qu'à
l'étranger. Ainsi en est-il d'abord des grandes Compagnies des chemins
de fer, qui ont limité d'abord la durée du travail le plus pénible, en
élevant le salaire en proportion des soins exigés de l'agent et de la
responsabilité qu'il encourt. A cet égard, la bienveillance des,Compa-
gnies se révèle, sous les formes les plus diverses, par un supplément de
 paie au cas de surélévation du prix des choses les plus usuelles, par
l'allocation de remèdes en temps d'épidémie, par la gratuité du trans-
port de l'agent et de sa famille, etc. Partout ont été créées des cités
ouvrières, des magasins à prix réduit, des crèches, des asiles, des orphe-
linats, des écoles primaires et des écoles d'apprentissage. Et quand on
songe que les employés de la C ie P.-L.-M. sont au nombre de 65,000,
on se rend compte aisément des sacrifices que s'imposent les Compa-
gnies. Enfin, aux frais de maladie et aux dépenses funéraires qu'elles
prennent à leur charge, il faut ajouter aussi les caisses de retraite, qui
ont, au plus haut degré, un caractère moralisateur, et dont l'orateur
fait connaître le fonctionnement, dans chacune des grandes Compa-
gnies. Car si quelques-unes les entretiennent au moyen d'un léger
 prélèvement sur le salaire, combiné avec un prélèvement sur les
 recettes, d'autres, au contraire, les prennent entièrement à leur charge.