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496 VILLES ANTIQUES Que signifie enfin la formule de dédicace sub ascia si fréquente sur les monuments lapidaires de notre région? A-t-elle quelque rapport avec une industrie funéraire, avec une idée religieuse, avec une tradition ancienne? La ques- tion sans doute n'est pas encore résolue, mais nous aurions désiré que M. Bazin nous mît au courant des solutions proposées par les érudits. Notre impatiente curiosité ne trouve guère à se satisfaire d'une note aussi sommaire que celle de la page 339. — Sur un autre point M. Bazin nous paraît tirer d'une inscription funéraire des conclusions un peu forcées. Un certain Aetherius avait eu la fantaisie de faire graver sur sa tombe les paroles qui suivent : Hic condile corpus, Terra Mater rerum Quoi dédit ipsa tegai. c'est'à -dire : « Déposez ici mon corps. Que la terre, mère des choses, recouvre ce qu'elle-même a donné » (6). Cette épitaphe ne nous paraît pas être absolument matérialiste, comme le déclare M. Bazin. De ce que le mourant n'y parle que de son enveloppe corporelle, il ne s'ensuit pas nécessairement qu'il nie l'âme. Il n'en parle pas, voilà tout. Les observations qui précèdent n'enlèvent rien au mérite de l'œuvre de M. Bazin. Il n'existe pas à notre connais- sance de livre d'intelligence plus facile pour l'étude de nos antiquités gallo-romaines. Érudit et lettré l'auteur a su intéresser les lecteurs de toute catégorie. Les archéologues (6) P. 127 du volume de M. Bazin.