Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   CAUSERIE D'UN BIBLIOPHILE                       4S7


                                         « Lyon, 7 janvier 1878.

           « Mon cher ami,

   « Merci de votre souvenir; je pensais que vous me
boudiez : jugez de mon contentement en recevant votre
carte illustrée (4). J'ai des autographes à votre disposition;
venez les prendre en me serrant la main.
   « Votre sonnet est parfait c'est un diamant donné à vos
amis pour leurs étrennes; il n'y a que les rois et les poètes
pour faire de ces cadeaux-là.
   « M . Coste-Labaume, le spirituel directeur de la Renais-
sance, me décochait au commencement de l'année, le joli
quatrain que voici :
               Bonjour, bon an, mon cher poète;
               Votre muse vieillit si peu
               Qu'un an de plus sur votre tête
               N'est qu'un charbon de plus au feu.
   « Ces vers seraient allés à votre adresse qu'ils n'auraient
pas protesté, bien au contraire, vous serez éternellement
jeune»
   « Bien à vous,
                             « Joséphin SOULARY. »

  Entremêlées à ces lettres on trouve des poésies de Beau-
verie, d'Arthur de Gravillon, d'Auguste Vettard, de Puits-


  (4) Alexis Rousset avait coutume d'envoyer à ses amis, pour le jour
de l'an, en guise d'une vulgaire carte de visite, soit une petite eau-
forte, soit un dessin lithographie, souvent accompagnés de quelques
vers.