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478 SOUVENIRS ACADÉMIQUES LYONNAIS lyonnaises, avait réclamé, mais en vain, le rétablissement d'une fête de l'éloquence qui, jusqu'en 1789, se célébrait annuellement à Lyon. Cette fête, il semblait que l'Académie elle-même l'eût rétablie dans son sein les jours où parlaient MM. Sauzet et Gilardin. Mais si ces séances brillantes sont celles qui se repré- sentent encore aujourd'hui le plus vivement à ma mémoire, je n'ai pas oublié bien d'autres qui ont été remplies par les savantes communications d'hommes compétents de toutes vos sections. D'ailleurs soixante volumes in-40 de vos mémoires sont là pour attester quelle a été, dans toutes les directions de l'esprit humain, votre activité littéraire et scientifique. Quel intérêt n'empruntent-ils pas à cette Variété des sujets qui justifie le triple et glorieux titre que vous portez si bien d'Académie des Sciences, des Belles- Lettres et des Beaux-Arts, et la division de vos membres en cinq sections qui correspondent exactement aux cinq classes de l'Institut dont elles sont, pour ainsi dire, la repré- sentation en abrégé. Des Administrations très démocratiques sans doute, mais fort peu libérales à l'égard des Sociétés savantes, qui sont un honneur de notre ville, vous ont retranché ces subven- tions annuelles dont vous étiez en possession depuis long- temps, sous tous les régimes, et que vous employiez si bien, soit pour encourager d'utiles recherches, soit pour mettre au concours des questions de grand intérêt. Mais par compensation, grâce à des particuliers généreux, vous vous êtes enrichis de fondations spéciales qui vous per- mettent d'encourager et de récompenser dignement non seulement des œuvres scientifiques, littéraires et artistiques, mais, comme l'Académie française, des œuvres de bienfai- sance, la vertu, la charité, le dévouement. N'avez-vous pas