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               D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LYON                437

dans les milieux les plus divers : auprès des amateurs pour
les engager à faire quelques dons; chez les marchands
pour leur acheter des pièces intéressantes; vers les entre-
preneurs pour leur demander de veiller sur les trouvailles
que pourraient faire leurs ouvriers; et près des Sociétés
savantes pour solliciter leur concours; sans oublier l'Admi-
nistration pour réclamer sa haute protection.
    Voilà certes bien des visites qui ne peuvent se faire sans
 qu'il en coûte quelque peine et quelques sacrifices. Se trou-
 vera-t-il un homme assez entreprenant et assez dévoué pour
 se charger]d'un tel fardeau ? Je le croirais, si cet homme se
voyait assuré des sympathies et de l'aide de quelques ama-
 teurs, s'intéressant aux choses de l'art et aux antiquités
lyonnaises, et assez riches pour pouvoir lui faciliter les
 premiers pas, en lui faisant des avances absolument indispen-
 sables pour commencer; car il faut tout d'abord un local, si
modeste soit-il, pour recevoir des collections plus ou moins
encombrantes, et il y a nécessairement quelques menus frais
à ajouter à cette première dépense. Mais une fois l'entreprise
commencée et mise en train, j'ose dire qu'elle marcherait
ensuite d'elle-même; les visiteurs, étonnés d'abord, puis
satisfaits de voir des collections qui leur parleraient de
l'histoire de leur ville, se feraient un plaisir d'en accroître
les richesses par des dons plus ou moins considérables,
mais qui augmenteraient rapidement à mesure que les
collections deviendraient plus nombreuses et plus intéres-
santes. Une publicité intelligente, employée à faire connaître
les noms des donateurs et la nature de leurs dons, les
encouragerait certainement dans leurs bonnes dispositions.
Et ce musée, commencé par le travail et le dévouement
d'un seul, ou d'un petit nombre, deviendrait bientôt un
patrimoine commun et s'accroîtrait par les générosités et
les efforts de tous.