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SOCIÉTÉS SAVANTES 375 donner une forme attrayante à l'enseignement. De là , de fréquentes représentations dramatiques, données dans toutes les circonstances solennelles, victoires, traités de paix, passages des princes ou de grands personnages à Lyon. Mais les Jésuites furent expulsés en 1762, et rem- placés par les Oratoriens, au Grand Collège, pendant que le Petit Collège était confié à des maîtres séculiers. Le système des Oratoriens différa complètement de celui des Jésuites : plus de fêtes, plus de représentations scéniques, mais des exercices littéraires sérieux. Leur enseignement a produit des hommes d'une haute renommée : Monge, Ampère, et plusieurs autres savants de mérite ont été élèves des Ora- toriens dans notre Collège. Mais la Convention supprima ce collège, pour le remplacer par une Ecole Centrale, installée d'abord au Palais Saint-Pierre, puis dans l'ancien Collège de la Trinité, qui reçut le nom de Lycée. — M. Lafon rappelle, à la suite de cette lecture, que le Père Béraud, célèbre mathématicien, cité par l'orateur, devint membre correspondant de l'Institut. Séance du <) août 1S92. — Présidence de M. Mollière. — Au sujet de la lecture du procès-verbal, M. Bleton fait observer que Casimir Périer et ses deux frères doivent aussi être comptés au nombre des anciens élèves du Grand Collège. M. Bonnel soumet ensuite à l'examen des membres de l'Académie la question suivante : Les Arabes ont fait faire d'assez grands progrès à l'astronomie. Et c'est ainsi que plusieurs étoiles portent encore des noms arabes. Tels sont ceux de Formait), Baïthel Jo, Aldébaran, Antarès, Altaïr, Algol, Alcor, Albiréo, etc. Mais que signifient ces noms? Comme ils appar- tiennent tous à l'ancien idiome arabe, la langue actuelle ne peut servir à en révéler le sens. Toutefois, avec le concours de M. Quatrevaux, professeur au Lycée, M. Bonnel est parvenu à découvrir que Formalo, constellation des poissons, signifiait œil du poisson, Baithel Jo, maison des Gémeaux et Aldébaran, celle qui est par derrière, ce qui s'applique aux Pléiades. Il serait curieux de poursuivre cette étude et c'est pour- quoi M. Bonnel appelle l'attention des membres de l'Académie sur cette question. — M. Vachez donne lecture d'une étude intitulée : Le livre de raison d'une famille bourgeoise au xvm e siècle (1764-1779). (Voir le n" d'août de la Revue du Lyonnais.)