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LA CHAPELLE DE GRANGE-BLANCHE 317
Permission de bâtir la chapelle de Grange-Blanche, donnée à M. Prost
Vaduocat du Roy, le 6 octobre 1635 (3).
JEAN-CLAUDE DE VILLE docteur en saincte Théologie custode en
l'Eglise Saincte Croix de Lyon, et vicaire général substitué au spirituel
et temporel d'Ëminentme et Révérendes messire Alphonse Louys
du Plessis de Richelieu, cardinal archeuêque et comte de Lyon,
primat des Gaules, grand aumosnier de France, scauoir faisons que
vue la requeste à nous présentée par noble Jacques Prost, conser et
aduocat du Roy en la senee et siège présidial de Lyon, à ce qu'il
nous pleut luy permettre de faire construire et bastir une chappelle
proche sa maison ou métayrie (4), appelée Grange-Blanche estant dans
la paroisse de Sainct Just proche cette ville de Lyon, soubs l'offre qu'il
fait de la dotter suffisamment, ladite requête signée dudit sieur Prost ;
notre ordonnance cejourd'hui mise au bas d'icelle, Ã ce que la dite
requeste fust montrée au promoteur général de l'archeuêché ; les con-
clusions dudict promoteur signées P. Chalom; le consentement de
noble Nicolas de Châtillon, sacristain de l'Église collégiale de Sainct
Just dudict Lyon, et en lad. qualité curé primitif de la paroisse dud.
Sainct Just de Lyon de luy signé les mesmes jour et an, Nous vicaire
(3) Archives du château de Grange-Blanche.
Je dois à l'extrême obligeance de M. Vincent Serre, le possesseur
actuel de Grange-Blanche, la communication de ses titres de propriété
et de plusieurs dossiers se rapportant au château et à la chapelle. C'est
grâce à ces documents, que j'ai pu entreprendre cette notice.
(4) Le château de Grange-Blanche ne remonte donc pas à une
époque reculée, puisque en 1635 il est qualifié de maison ou métairie.
Ce n'est que plus tard que le château fut construit, et la terre érigée en
seigneurie. Les Prost furent les premiers seigneurs de Grange-Blanche.
La terre de Grange-Blanche ressortissait de la justice d'Ecully appar-
tenant au Chapitre de Saint-Jean ; mais l'emplacement où était située
la chapelle, de l'autre côté du chemin de Montribloud, faisait partie de
la paroisse de Saint-Just, et tombait sous la juridiction des chanoines
barons de Saint-Just.