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                        PHILIPPINE WELSER                   205

 l'autorité de l'Église ; il montra toutefois envers les protes-
 tants une tolérance rare dans le temps où il vécut. Il parlait
 très bien l'allemand et le tchèque, convenablement le latin,
 savait le polonais et l'italien, peut-être même le français
 et l'espagnol. Il connaissait l'histoire et appréciait les
 arts (28).
    Sans être un grand politique, Ferdinand gouverna ses
 États avec sagesse, en des temps difficiles. Mais il travailla
surtout à établir ses deux fils et, dans ce cercle restreint de
son activité, il montra plutôt les défauts d'un simple parti-
 culier que les qualités d'un prince. Les vingt-trois années
de son mariage avec Philippine furent certainement les
plus heureuses de sa vie. Par ses soins, son amabilité,
Philippine fit de cet homme sensuel un mari fidèle. Son
influence, on l'a déjà dit, ne s'est pas étendue au-delà du
foyer domestique. Sa vie nous apprend peu de chose sur
les grands événements et la politique de son temps. Il ne
lui a manqué qu'une naissance moins obscure pour avoir
été une princesse accomplie.

                                   E.   CHARVÉRIAT.




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  (28) HlRN. II, 5l8.