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198 PHILIPPINE WELSER donne, dans un bel encadrement, le portrait de l'archiduc au temps de ses jeunes années. La reliure est en velours noir, mais très endommagée par un fréquent usage; les coins et les fermoirs en sont richement dorés, avec de l'émail blanc et bleu en saillie. Les prières de ce livre offrent une grande variété; plusieurs sont des sentences tirées de la Bible. A une belle paraphrase du Pater Noster succède une prière pour l'heureux gouvernement des serviteurs; puis viennent des prières à dire avant d'entreprendre un travail ou après l'avoir accompli, quand on sort de la maison, quand on se rend à l'église, pour la confession des péchés, pour entendre la messe, sur les souffrances de Notre-Seigneur, pour l'Angelus, quand les heures sonnent, pour consoler dans les angoisses de la mort, pour toutes les affaires importantes de la Sainte Eglise, pourla paix, pour un heureux mariage, pour la bonne éducation des enfants, etc. (18). Comme on l'a déjà dit, Philippine ne joua jamais de rôle politique. Hormayr se trompe lorsqu'il avance qu'elle mit heureusement fin à de nombreux différends entre les archi- ducs. Le cercle le plus intime de la Cour de Ferdinand semble avoir été composé presque exclusivement des parents de sa femme. Catherine de Loxan, tante de Philippine, passa toute sa vie auprès d'elle, sans être revêtue d'aucune charge de Cour. Elle était luthérienne et se convertit en 1574. On trouve, dans l'escalier de la chapelle d'argent, dans l'église de la Cour à Inasbruck, son sarcophage surmonté de sa statue en marbre blanc (19). Anne Welser, mère de Phi- ( I 8 ) H I R N . II, 343. (19) Catherine, fille aînée de Catherine Loxan, avait épousé en 1550, le seigneur Ladislas de Sternberg, capitaine du château de Biirglitz.