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154 EPISODES DU SIEGE DE LYON EN 1 7 9 3
Madame de Maubou fut fidèle jusqu'à la fin au nom
qu'elle portait ; elle répondit sur l'échafaud à une parole
outrageante du bourreau par les paroles de son beau-frère:
« Je meurs pour mon Dieu et pour mon roi. »
Je ne puis oublier de rapporter ici un phénomène psy-
chologique inexplicable. Mon père, âgé de 14 ans, était au
collège de Tournon. Sa mère lui avait annoncé, avant l'ex-
pédition Forézienne, qu'il serait pendant un certain temps
sans recevoir de nouvelles de sa famille, mais qu'il ne
fallait en avoir aucune inquiétude. Il ignorait donc la mort
de son père et celle de son oncle. Le jour du martyre de sa
mère, une tristesse mortelle s'empare de lui, ses larmes
étaient intarissables. Son professeur de rhétorique, son ami,
son confident, son directeur le retint dans sa chambre
toute la journée, ne pouvant s'expliquer lui-même la cause
de ce désespoir.
Au retour d'Egypte, Bonaparte demande M. de Chappuis ;
on lui apprit sa mort. « C'est une perte, il y avait de
quart de relevée, après avoir rédigé le présent procès-verbal, fait et clos
à Commune-Affranchie les jour et an que dessus et avec les citoyens
Parenthon et Forest.
Signé à la minute : PARENTHON, FOREST et BRÉCHET, secrétaire.
Extrait collationné,
VINCENT, commis-greffier.
Nous, Premier Président à la Cour royale de Lyon, certifions la
signature du sieur Vincent apposée ci-dessus et qualité, par lui prise,
en foi de quoi avons signé les présentes et à icelles fait apposer le sceau
de la Cour.
Lyon, le 20 janvier 1817.
BASTARD D'ESTANG.