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SOCIÉTÉS SAVANTES 127 circulaires du Syndicat pour la dépense des industries de l'éclairage, ramènent la discussion qui a occupée la dernière séance, sur les con- ditions de la culture des graines oléagineuses. — M. Maurice dit que si la culture du colza a disparu du nord de la France, elle se soutient très bien dans notre région et dans le Midi, où les produits qu'on en retire, y compris les tourteaux, peuvent se vendre à un prix rémuné- rateur. — M. Léger explique le recul de certaines cultures, celles entre autres, du colza et de l'olivier, non pas, comme on le prétend commu- nément, à un abaissement de la température moyenne, mais à un plus grand écart entre les températures extrêmes, provoqué par les déboi- sements. — M. Marnas attribue uniquement au déboisement de la Germanie, la disparition des vignobles qui existaient autrefois dans les comtés du sud de l'Angleterre, ainsi que de ceux qui étaient cultivés encore avec assez de succès, au temps d'Henri IV, dans le nord de la France. — M. Cornevin expose le résultat de ses expériences pour l'utilisation des marcs de groseilles rouges ou noires que rejettent les fabricants de confitures et de sirops, comme des résidus encombrants. Tous les animaux d e l à ferme, y compris les oiseaux de basse-cour, peuvent trouver, dans ces résidus, une nourriture saine, dont ils sont plus ou moins friands. Les marcs peuvent être donnés frais ou con- servés soit par l'ensilage, soit par la dessication. Dans le dernier cas, il convient d'éliminer par le battage et le tararage, les rafles et les pellicules, pour ne conserver que les pépins qui constituent la partie importante pour la nutrition. — On peut encore extraire de ces pépins une huile limpide, très éclairante et brûlant presque sans fumée, qui paraît ne renfermer que de l'oléine pure. Séance du 3 juin 1892. — Présidence de M. Burelle. M. Dépéfét pré- sente, pour les publications de la Société, là seconde partie d'un mémoire sur les terrains tertiaires du bassin du Rhône, rédigé d'après les notes de F . Fontannes, vérifiées et contrôlées par ses propres obser- vations. Cette suite d'un remarquable travail, que le regretté Fontannes a laissé inachevé, est consacrée à la description de l'étage helvétien ou de la mollasse marine, qui s'appuie, en Provence, sur la chaîne de la Nerthe et s'étend, en passant par la Suisse, jusque dans la vallée du Danube. C'est sur ce document qu'a été dressée la feuille d'Arles, publiée par le service géologique. — M. Lavirotte entretient la Société d'une affection qui rend les vaches stériles du moins temporairement,