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io8                    PHILIPPINE WELSER

aucun fondement (7). Quoi qu'il en soit, au mois de jan-
vier 1557, il l'épousa. Il avait 28 ans, elle en avait 30. Le
mariage fut célébré par Jean de Cavaleri, confesseur du
 prince.
    Bien que le mariage eut été contracté dans le plus grand
secret, il ne put pas demeurer toujours caché aux membres
de la famille impériale. Ce ne fut cependant qu'au bout de
deux ans, en 1559, et on ne sait de quelle manière, que
l'empereur en eut connaissance. Il s'en montra profon-
dément irrité. Il aurait peut-être pu en demander la nullité :
il ne le fit pas. Les deux époux confessèrent qu'ils avaient
péché gravement contre Sa Majesté Impériale, et la suppliè-
rent de leur pardonner. L'empereur se laissa fléchir ; il fut
seulement convenu que le mariage resterait secret à perpé-
tuité; que les enfants, nés et à naître, demeureraient exclus
de la succession princière, mais que leur avenir serait
assuré. Les fils seraient pourvus, soit de dignités ecclésias-
tiques, soit de seigneuries que leur père achèterait avec sa
fortune personnelle ; chacune des filles recevrait une dota-
tion de io^ooo florins en capital, et Philippine elle-même
un douaire de 3,000 florins de revenu. L'empereur déclara
qu'il faisait grâce aux deux époux; il confirma, de son
côté, les dispositions prises pour l'entretien des enfants,
assura de plus à chacun des fils un revenu annuel de
10,000 florins, et leur garantit même la succession aux
biens particuliers de la Maison d'Autriche, pour le cas où
cette Maison viendrait à s'éteindre tout entière. Les enfants
recevraient les armoiries des Habsbourg, le titre de d'Au-
triche, et seraient complètement exemptés d'impôts et de


 (7) HIRN. II, 316, note.