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                      AVEC L'ABBÉ DE BARRUEL                             5r
peu de choses, mais entre autres cette plaisanterie de M. le vicaire.
C'est tout ce que je puis faire. Comme il a envoyé son mémoire à nos
curés de côté et d'autre, je vous laisse le soin de faire courir le mien.
J'espère qu'il fera la même sensation qu'à Paris.
  S'il vous était possible, je vous prie, de faire passer un exemplaire
de mon mémoire à MM. Laboissière, La Chadenède et Chomel, ou du
moins de faire en sorte qu'ils le lisent. J'en fais passer un exemplaire à
nos prieurs de Saint-Genis et de Charlieu.



                                             Paris, 8 juillet 1785.

     Mon procès ferait-il encore quelque bruit dans le pays? Il a plu à
  M. Soulavie de donner encore ici un petit spectacle en distribuant une
  consultation de 48 pages, grande répétition de son mémoire. Je n'y ai
  répondu qu'en lâchant mon second mémoire que je conservais depuis
  six mois. Ce bon garçon aime à faire du tapage; mais il se donne bien
  des gardes de paraître à l'ofEcialité, par laquelle il prétend ne devoir
  pas être jugé, car je sais très positivement qu'il veut en appeler comme
  d'abus de l'évocation même. Il se tourmente beaucoup et je le laisse
• faire, mais, soit dit entre nous, puisqu'il ne veut pas en venir à l'offi-
  cialité, je suis averti que l'assemblée du clergé pourrait bien se mêler
  de terminer cette affaire d'une autre manière. Je ne puis vous en dire
  davantage en ce moment. N'en parlez qu'à mon cher père et à personne
  autre. Vous trouverez ci joint mon second mémoire. L'abbé de Sur-
  ville, parti avec Montai, s'est chargé de vous en faire parvenir une dou-
  zaine d'exemplaires que vous distribuerez à ceux que cela pourrait en-
  core intéresser. J'en ai fait passer à notre évêque et à M. l'abbé Deydier.
 Je crois vous avoir dit que tout ce tapage de M. Soulavie n'a pas
  empêché l'archevêque et l'assemblée provinciale de mettre l'auteur des
  Helviennes à peu près en tête de ceux pour qui elle demande des
  récompenses au clergé, et cela sans que j'en ai seulement parlé à Mon-
  seigneur. Cette affaire ne se décidera que vers le mois de septembre ou
  à la clôture de l'assemblée. En attendant, me voilà fort tranquillement
  remis à la suite des Helviennes ; elles sont en si bon train que j'espère
 vous envoyer la fin avant que l'hiver ne soit passé. J'ai un mémoire à
 présenter au clergé pour un objet qui pourrait bien me fournir une
 occasion que je désire beaucoup, c'est-à-dire celle d'aller vous embras-