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                  AVEC L'ABBÉ DE BARRUEI.                    47

que Dumont d'Urville trouva, sur la côte de la petite île de
Vanikoro, les débris des deux frégates, qui ont été trans-
portées au Musée de la marine du Louvre. Quant aux
victimes de 1787, le P. Vidal en a retrouvé les restes en
1882.
   Soulavie avait sur la cheminée de son cabinet de travail
le buste de Lamanton et le montrait souvent à ses visiteurs
en disant : « Voilà celui qui est allé mourir à ma place en
Océanie ! »

   Deux autres pièces étaient venues compléter, sur ces
entrefaites, la polémique des deux prêtres.
   La première est la consultation pour Soulavie contre
Barruel, datée du 26 avril et signée par MM. Godard,
Piales, Elie de Beaumont, Target, Blondel, Levacher de la
Terrinière et de Sèze.
   La seconde est la réplique de Barruel. La consultation,
dont nous avons indiqué le sens plus haut, est beaucoup
mieux rédigée que le premier mémoire de Soulavie. Elle
fait ressortir le tort fait à ce dernier dans son honneur, et
insiste pour une réparation, en repoussant, d'ailleurs, for-
mellement le renvoi de l'affaire devant l'officialité. Barruel,
dit-on, en offrant de faire la preuve que ses attaques étaient
fondées, a espéré sans doute que les magistrats, pour éviter
de se prononcer sur des questions physiques ou théolo-
giques, mettraient les parties hors de cour. Or, Barruel n'a
rien à prouver et ne doit être reçu à rien prouver à cet
égard, car l'ouvrage étant revêtu de l'approbation d'un cen-
seur, il n'en faut pas davantage aux magistrats pour juger.
   La réplique de Barruel est absolument conforme aux
indications contenues dans la lettre qu'il écrivait à son frère
et se résume ainsi :