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28                     LE TIERS-ORDRE

  Nous avons une réponse de Mgr de Saint-Georges, datée de
Paris, le 8 du mois de septembre 1698 :

   « J'ai reçu, mon Révérend Père, votre lettre du 30me du
mois d'août dernier. Il est vrai que Ton m'avait dit que
vous traversiez le dessein que j'avais de faire construire la
paroisse dans un autre endroit plus commode que celui où
elle était autrefois, le procès-verbal de visite contient mes
raisons qui me paraissent plus convenables que celles de
certains esprits qui n'y ont presque qu'un intérêt d'une
commodité particulière qu'on ne peut considérer quand il
s'agit de la commodité publique, la plupart sont des bour-
geois de Lyon qui ne sont pas paroissiens, qui ont leur pa-
roisse et leur domicile à Lyon, et qui ne vont qu'en passant
dans leurs maisons de campagne qui sont à la Guillotière.
Il se peut faire qu'on m'ait mal informé, aussi je ne m'ar-
rête pas aux rapports qu'on me fait, je suis persuadé, mon
Père, que votre communauté n'a point de part aux contra-
riétés qu'on a apportées pour faire construire l'église de la
paroisse où elle était anciennement, la Guillotière est aug-
mentée des deux tiers et peut-être davantage depuis que
l'ancienne paroisse a été construire ; on n'y peut bâtir qu'une
très petite église qui ne pourra contenir les paroissiens, on
ne pourra y avoir un cimetière, ni une maison pour le curé.
En mon particulier je ne me soucie pas où l'on mettra
l'église paroissiale. Je n'y ai aucun intérêt que l'intérêt
public, vous me ferez plaisir de me dire votre avis là-dessus.
Dieu m'a donné des intentions droites, je ne demande que
le mieux; si vous prenez la peine de voir ce lieu, vous n'y
 trouverez pas de l'espace suffisant pour bâtir une grande
 église comme il la faut, y avoir un cimetière, une maison
 et un petit jardin pour un curé, il y faudra dans la suite