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26                     LE TIERS-ORDRE

pectueuse reconnaissance qu'elle peut inspirer à un bon
cœur et que nous n'oublierons rien, ni moi ni ma commu-
nauté, pour soutenir la bonne opinion que Votre Grandeur
 en a conçue et répondre à tout ce qu'elle attend de notre
 soumission. La construction d'une église paroissiale m'a
 toujours paru également nécessaire et digne du zèle de
 Votre Grandeur qui ne laisse aucun vide dans tout ce qui
 regarde son ministère ; le choix même d'un placement étant
 légitimement réservé à la qualité de seigneur et de prélat,
 loin de balancer un moment sur la déférence à ses ordres
 et à ses intentions, nous avons, Monseigneur, applaudi au
 dessein qu'elle a formé d'agrandir l'église et le presbytère.
 Mais puisque Votre Grandeur m'ordonne de lui dire mon
 sentiment, je le ferai avec un respect et une soumission
 aveugle. Il m'a paru que le transport de l'église plus avant
 dans le bourg du côté de la ville serait plus avantageux et
aux pasteurs et aux fidèles : par là l'église, que quelques-
uns disent être au milieu de la paroisse, et que tous doivent
convenir être éloignée des paroissiens, se trouverait au
milieu de la foule : les deux seules églises destinées au ser-
vice de tous ne seraient pas confondues par leur proximité
ni inaccessibles tout à la fois devant les inondations du
Rhône, qui sont devenues familières depuis que "son lit est
écarté de la ville, et dont actuellement je suis occupé depuis
plusieurs mois à réparer les désordres, et par là serait dissi-
pée l'idée d'une dépense outrée pour les payer dont on se
sert pour alarmer les paroissiens et traverser les pieuses
intentions de Votre Grandeur. Car le prix de l'acquisition
qu'il conviendrait faire serait beaucoup au-dessous de la
dépense que la situation du Lion d'Or tire après soi, et
serait en tout cas compensé par le prix de sa vente ou de
son loyer. Voilà, Monseigneur, dans une simplicité et