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i8 LE TIERS-ORDRE saisies faites les 16 juillet et 28 mai 1701, par le fermier des droits sur les locataires de cette maison, faute par les religieux d'avoir fourni dans le temps la déclaration de leurs biens, immeubles, rentes, etc. Ils en avaient aussi dans la maison de Puipelu, rue Palais-Grillet, appelée aussi maison du Chapellet, qu'ils achetèrent le 19 mai 1714 à Marie Puligneux. Cette maison fut vendue 20,000 francs le 21 mars 1738 à Antoine Charreton. L'argent provenant de cette vente devait être employé à la reconstruction de l'hospice de la rue Bellecordière. Il y a aux Archives départementales, pour cette Congré- gation comme pour les autres, des monceaux de papiers relatant d'infimes détails ; on ne s'étonnera pas que nous les passions sous silence. Qu'on me permette cependant de donner par curiosité une idée de la paperasserie procé- durière de ces temps-là en citant le fait suivant : Entre l'hospice et leur voisin Ferrus, bourgeois de Lyon, s'élève une muraille ; cette muraille vient à tomber. Alors commence une longue procédure : i° Nomination d'experts pour visiter la muraille; 2° Rapport des experts, 6 et 13 sep- tembre 1673 ; 3 0 Sentence du 17 mai 1674, qui permet aux demandeurs (les religieux) de donner à prix fait la recons- truction de la muraille ; 4 0 Autre sentence du 7 juillet qui permet le même; 50 Autre sentence du 18 août qui permet le même conformément au premier rapport des experts,- dépens compensés ; 6° Accord entre les parties, du 4 sep- tembre, portant que ledit mur sera reconstruit selon le premier 'rapport, et demeurera mitoyen; 7 0 Enfin quittance du 3 octobre suivant du sieur Piégay, procureur des demandeurs, pour ses vacations, au montant de 53 livres 15 sous. Quand on voit une affaire si simple devenir si compli-