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 H                    LE TIERS-ORDRE

au faubourg de la Guillotière, par l'archevêque de Lyon,
Reinauld II; elle desservait un hôpital de lépreux. — La
chapelle du petit hôpital dont il est ici question est proba-
blement celle de l'hôpital des Passants. C'était une dépen-
dance de l'Hôtel-Dieu. On y donnait à souper et à coucher,
pour une nuit seulement, à toutes les personnes, ou men-
diants, ou étrangers, qui passaient par cette ville, ou qui
arrivaient à Lyon le soir après la fermeture des portes.
   Notre-Dame de Béchevelin était un très modeste oratoire
dédié à la Sainte Vierge, en qui les mariniers du Rhône
avaient la plus grande confiance, à cause des miracles fré-
quents qu'elle faisait en leur faveur. Tous les autres
monuments religieux de la rive gauche du Rhône datent de
ce siècle.

   Mais fermons cette longue parenthèse pour ne plus nous
occuper que de notre couvent des religieux du Tiers-
Ordre de Saint-François-d'Assise ; le peuple les appelait
vulgairement Picpus ou Tiercelins.
   Ces religieux furent établis à la Guillotière, en 1606, du
vivant même du P. Vincent Mussard, qui y vint plusieurs
fois. Le terrain, fourni par le duc et la duchesse de
Mayenne pour la construction d'un couvent, consista « en
une masure et un jardin devant. » Il faisait partie de la
baronnie de Loyette, en Bresse, recueillie par les Mayenne
dans la succession du maréchal de Trivulce. L'acte de
donation est du 5 septembre 1606. En mai suivant,
Henri IV approuva cette donation par lettres patentes et
autorisa la construction de la maison. Le 28 octobre,
Mgr de Bellièvre, archevêque de Lyon, approuva cette
fondation.
   Le consul d'Aussery (on lit aussi d'Ossaris) bâtit la