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                DE SAINT-FRANÇOIS-D'ASSISE                  9
propriétaire, nommé Grillot, servait à boire et à manger.
D'autres enfin affirment qu'il y avait, dans les temps recu-
lés, une auberge du faubourg tenue par deux associés, Guil-
lot et Tière.
   Enfin Cochard, dans son Guide du voyageur à Lyon dit
qu'il y avait au bout du pont une auberge tenue par un
homme, appelé Guillot, où les Lyonnais se rendaient le
dimanche. M. de Valous, dans un opuscule sur l'étymologie
de la Guillotière, penche pour cette dernière opinion, et
apporte à l'appui de raisonnables témoignages. Cette appel-
lation doit remonter jusqu'au milieu du xm e siècle, et l'au-
berge de Guillot, qui se trouvait au bout du pont
au commencement de la route Grenoble, devait occuper
l'emplacement qui est aujourd'hui le commencement de la
Grand'Rue de la Guillotière.
   L'histoire de la Guillotière se lie étroitement à celle de
son pont, et ce pont a été le théâtre d'événements impor-
tants que je ne puis que signaler.
   Sous la domination romaine, il y avait certainement
entre les deux rives du Rhône des moyens de communica-
tion, mais il n'est pas fait mention d'un pont fixe.
   Le P. Ménestrier dit que le jeune empereur Gratien fut
assassiné sur le pont du Rhône par Andragathe, l'un de
ses chefs, et en marge de son récit, le savant jésuite vise
saint Jérôme et Prosper d'Aquitaine, mais ni saint Jérôme
ni Prosper d'Aquitaine ne disent rien de semblable.
   En 1190, Philippe-Auguste et Richard Cceur-de-Lyon
se croisèrent et vinrent à Lyon, avant de partir pour la
Terre-Sainte. Ils traversèrent le pont de la Guillotière, mais
à peine eurent-ils mis le pied sur le sol que le pont se rom-
pit; un grand nombre de personnes furent noyées. — Cet
accident amena la fondation du pont actuel en 1245, attri-