page suivante »
BIBLIOGRAPHIE. 527 tend à se reconstituer. Les emblèmes héraldiques reparais- sent avec l'Empire, qui les réglemente et introduit parmi eux des éléments nouveaux. Depuis, l'usage du blason ne s'est pas perdu : de nombreux travaux nobiliaires ont été produits, et dans nos dépôts publics (1) incroyables sont les demandes de recherches sur de pareils sujets : attesta- tion évidente du penchant inné de l'homme pour les distinc- tions honorifiques. « Les armoiries, du reste, ainsi que le dit parfaitement M. Ed. Révérend du Mesnil, sont loin d'être, comme le croient certains esprits superficiels, ou, comme le disent quelques envieux, des objets d'une frivole curiosité, d'inu- tiles hochets de l'orgueil ou de la vanité d'un autre temps. Elles ont donné lieu a une science véritable, qui, pour ceux qui en possèdent le sens vrai ou en découvrent l'origine pri- mitive, fournit, dans l'étude de l'histoire des monuments ou des provinces, les documents les plus précieux : elles don- nent toujours, pour la filiation des familles et l'historique de leurs possessions , les meilleures indications (2). » Allez donc, si l'étude du blason vous est étrangère, déchiffrer les symboles héraldiques qui figurent sur les sceaux, les vête- ments, les caparaçons des chevaux, les pavés des salles, les solives des plafonds, les meubles et les tentures des appar- tements, 1-es manuscrits, les livres, les tableaux, la vaisselle des dressoirs? Les armoiries que l'on rencontre sur les vitraux des églises, sur les pierres tombales, aux clefs de voûtes des chapelles, sur les lettres funèbres ne sont-elles pas, pour qui sait les lire, autant de notes précieuses, a l'aide desquelles on peut souvent découvrir l'origine d'une (1) Aux Archives de la Côte-d'Or notamment. (2) Introduction, p. 1.