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iQS CHAT1LLON ET CHESSY vement transcrit en une expédition, délivrée au xvie siècle a la requête des habitants. Malgré cela, le texte du document quelque obscur et irré- gulier qu'il fût dans ce passage, s'imposait à l'esprit de l'au- teur et puis il m'objectait que l'on ne connaissait aucun autre exemple a l'appui de l'explication que je proposais. Ce der- nier argument termina pour moi cette courtoise discussion. Je demeurais bien persuadé, a part moi, que l'usage de dé- terminer des limites particulières lorsqu'il s'agissait de don- ner copie d'un titre a une fraction d'intéressés, avait dû au contraire être la règle et qu'elle était forcément nécessitée par la nature même des choses, mais je n'eu pouvais four- nir une autre preuve écrite. Les documents renfermant de tels détails sont trop rares, les recherches auraient été trop longues, trop infructueuses peut-être, pour que je les es- sayasse. Entreprendre d'étayer la valeur de mes déductions par des considérations de critique générale eût été tout à fait hors de propos en présence d'un desideratum aussi caté- gorique que celui qui m'était posé, et jusqu'à ce que j'eusse pu y satisfaire, mon raisonnement restait une « hypothèse possible. » En résumé j'étais incapable de répondre à l'ob- jection. Mais voici aujourd'hui qu'une circonstance fortuite me vient merveilleusement en aide et que la Revue publie (fé- vrier 1875) un travail de M. le docteur Missol où précisé- ment se présente un exemple identique à celui que je signalais dans la charte de Châtillon et me fournit la preuve que l'on exigeait de moi. Là encore, ce sont des franchises accor- dées collectivement à plusieurs paroisses, c'est aussi une expédition délivrée à la requête des habitants de l'une d'elles et en désignant les limites particulières ; cette copie est du même temps que la première; enfin, il s'agit des mêmes lieux, la paroisse qui y est particulièrement désignée est