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                   RÉUNION DE LYON A LA. FRANCE.                      403

avec le temps dans le mode de représentation de la
royauté à Lyon.
            § 2. — Ses rapports avec l'Église et avec les citoyens.

   Un des premiers résultats de la réunion de Lyon à la
couronne fut de décharger les citoyens de l'impôt perçu
en échange de la garde royale. Il n'avait plus de raison
d'être; il fut supprimé le 8 avril 1317 (1).
   Un autre fait à noter, c'est que, dès leur installation
dans le pays, les officiers royaux s'y conduisirent avec
si peu de mesure, eurent si peu de ménagement pour
les droits et les libertés de chacun, que des plaintes
nouvelles furent aussitôt portées au roi contre eux.
   Commission fut alors donnée à trois enquêteurs (26 juin
1319) de réprimer les abus et les excès qui se commet-
taient ainsi (2).
   Le remède ne parut pas suffisant pour le mal. L'Église
sut profiter de l'état de choses existant pour déterminer
le roi à lui rendre la juridiction qu'elle possédait autre-
fois. Elle se plaignait aussi de l'éloignement exagéré des
terres par elle reçues en échange, lors du traité de
Vienne (3). Enfin, les temps n'étaient plus où le pouvoir
archiépiscopal pouvait être pour la royauté une source
sérieuse d'inquiétudes. Par toutes ces considérations, le
roi se décida, le 4 avril 1320, à céder aux instances
de l'Église (4).


  (t)    Bourges, acte royal, 8 avril 1317. Ârch. de la ville de Lyon, AA,
(cart.   de Villeneuve), cap. xxvi. —Mènesl., pr. p. 90-91.
  (2)    Paris, acte royal, 26 juin 1319. Arch. de la ville de Lyon, AA1
{cart.   du Villeneuve), cap. XL. — Ménest.. pr. p. 103-104.
  (3) Historiens de France, t. XXII, p . 19 (Ex anonymo regum Francise
chronico).
  (4) Paris. 4 avril 1320. Le traite fut publié isolement, le même jour,