Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                   LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                      371

posait de plusieurs milliers de volumes. Celle des belles-
lettres était non moins considérable, et on y voyait briller
beaucoup des oeuvres de Champier et duP.Menestrier.
   Les œuvres lyonnaises (\) se composaient de 505numéros,
dont 55 antérieurs au xve siècle et 450 au xvie. 96 sor-
taient des presses de Jean de Tournes et 13 ouvrages de
celles du célèbre et malheureux Doet.
   M. Yéméniz possédait aussi des exemplaires uniques,
ces rara avis tant recherchés des bibliomanes, entre au-
tres les oeuvres de Pernette du Guillet, femme poète de
Lyon, qui fut aussi bibliophile et parente de Grolier.
   Quant aux reliures de la collection Yéméniz, elles
étaient aussi riches que nombreuses, depuis la fin du
XVe siècle jusqu'à nos jours. L'histoire des reliures, dont
on commence h s'occuper avec passion dans le monde des
bibliomanes paraît, d'après M. Leroux de Lincy, se diviser
en trois grandes périodes. La première comprend les ori-
gines et tout le xvie siècle. Les reliures en bois couvertes
d'étoffes ou de peaux de bêtes fauves, sont d'un usage com-
mun en France pendant plusieurs siècles ; puis celles plus
riches faites en Italie et en France, sous Charles VIII,
Louis XII, François Ier Henri II, etc., par les plus habiles
artistes, dont plusieurs habitaient Lyon, et dont Grolier
utilisa le talent pour sa riche bibliothèque.
   La deuxième période s'étend du xvie siècle au xvme,
et qui comprend parmi les principaux relieurs Le Gascon,
Pierre Gaillard, Ruette, Boyer, du Seuil, Derome et


   (1) M. Yéméniz avait formé d'abord le projet de réunir une biblio-
thèque lyonnaise ; mais, laissant bientôt à son collègue, M. Coste,
l'honneur et le travail des persévérantes reeherehes qui ont abouti à
la collection sans rivale qui orne aujourd'hui la bibliothèque de la
ville de Lyon, M. Yéméniz s'attacha à d'autres poursuites. (Idem.)