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362 ÉGLISE DE JULLIÉ. beaucoup regardé, parce que peint un peu au-dessus du soubassement du mur late'ral de la nef, il est plus rap- proché du spectateur; et aussi parce que le charme avec lequel le peintre a traité ce sujet gracieux lui donne un attrait particulier. Ne l'oublions pas, la peinture est un lan- gage que tout le monde comprend. Et si nous voulons com- battre les influences funestes de l'art corrupteur, reproduisons sur les murs de nos églises et de nos monuments les faits sublimes de la Religion, ou les traits admirables de vertu que nous offre l'histoire. Ce sera la un moyen efficace de moraliser et d'instruire accessible à tous les âges et à tou- tes les intelligences. Les peintures que nous venons de décrire bien imparfaite- ment, amèneront, nous n'en doutons pas, un grand nombre de visiteurs à cette église. Puissent ceux d'entre eux que le ciel a favorisé des dons de la fortune, en reconnaissance d'une jouissance de choix, déposer une offrande généreuse qui permette à M. le curé de Jullié de donner, à celte œuvre, sur le côté qui fait face au sujet du mariage de la Vierge, son complément obligé : la conversion de saint Paul! Une peinture de ce sujet difficile, exécutée avec talent, serait d'un grand intérêt pour les populations qui viennent en pè- lerinage à la chapelle dédiée à cet apôtre et qui maintiennent par leur empressement les praliques naïves et respectables des âges de foi. C'est avant tout sur la Providence qu'a compté le zélé pasteur de Jullié pour glorifier le temple de Dieu. Pourrait- on trop présumer de cette divine assistance, quand il s'agit d'œuvres qui fout rayonner ici-bas un reflet du beau éter- nel, et qui s'efforcent de faire remonter l'art vers ces hau- teurs d'où le réalisme de notre époque ne l'a que trop fait descendre. L'abbé de SAINT-PULGENT, de la Société des prêtres de Sainl-lrénêe.