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                 LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON               289

spécimens de la typographie lyonnaise si belle et si peu
connue, — puisque tous ces trésors sont enfouis aujour-
d'hui dans je ne sais quel recoin reculé de la Bibliothèque,
et avec quel empressement ils en feront les honneurs aux
visiteurs savants et studieux ! ! !
   Ne voit-on pas, non plus, avec quel empressement, cha-
que dimanche, la foule avide de voir et de s'instruire qui
encombre nos musées, se portera à notre Bibliothèque
publique, dont la majestueuse monotonie est si glaciale
aujourd'hui, et qui sera si attrayante pour l'ouvrier pein-
tre, typographe, dessinateur, ornementiste toujours à la
recherche de modèles, parce que c'est sa vie, son pain quo-
tidien. On le verra alors étudier, con amore, ces modèles si
parfaits qu'on lui cache presque aujourd'hui, les imiter,
les surpasser peut-être même ; quelles douces heures on
lui réservera ainsi, et quelle reconnaissance n'aura-t-il pas
pour ceux qui, mus d'une véritable sollicitude pour lui, lui
auront permis l'accès de tant de richesses qu'on ne semble
acquérir que pour les enfouir ! ! Et la moralité publique
qui doit être aussi le principal souci de Vautorité, negagne-
ra-t-elle pas aussi à cette exhibition? Le Pouvoir, quia
aussi charge d'âmes, doit éclairer, guider la jeunesse, faire
de nos jeunes gens des hommes, mais des hommes dignes
fils de leur patrie, tout dévoués à sa gloire, à sa grandeur
et prêts aussi à tous les sacrifices ! ! !
   Je terminais cette partie de mes recherches sur nos
anciennes Bibliothèques de Lyon, lorsque M. Morel de
Volaine voulut bien me remettre quelques notes du plus
grand intérêt sur plusieurs bibliothèques que j'avais omises
et que le temps a aussi dispersées. J'ajouterai donc encore
quelques lignes à ce chapitre de ma notice, non sans
remercier M. Morel de Voleine de son obligeante communi-
cation. Outre les bibliothèques que j'ai déjà citées plus haut