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                     LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                        283

ment sous les toits , et laquelle aurait ainsi un local
spécial pour elle et elle ne se confondrait jamais avec celle
de la ville.
   Enfin, si ce dernier local ne suffisait encore pas, il serait
extrêmement facile d'en créer un autre, sans de grands
frais, et qui formerait à lui seul une splendide galerie.
   J'ai parlé plus haut de la grande terrasse (1) qui règne


   (1) Déjà, en 1845, cette idée avait été émise dans le sein du Conseil
municipal. Alors la ville songeait à construire un escalier monumental
pour la Bibliothèque et à modifier plusieurs locaux de ce grand Dépôt.
Une Commission, composée de MM. Acher , Bergier, Falconnet,
Guimet, Menoux, Mermet, de Vauxonne et Henri Sériziat, avait étudié
ce projet avec le soin qu'on mettait alors à la gestion des intérêts de
la ville, et le rapporteur, M. Henri Sériziat, s'était exprimé en ces
termes :
   « La terrasse sera couverte par une toiture et, de distance en dis-
tance , on établira des travées perpendiculaires pénétrant dans l'inté-
rieur. Ces travées recevront des livres qui ne peuvent trouver place
dans la Bibliothèque, notamment les dons que nous recevons de géné-
reux testataires. On les y réunira avec l'indication du nom de ces
derniers, mettant ainsi la mémoire du bienfaiteur en regard du
bienfait. »
   Ce projet, si simple et si heureux, eut l'approbation unanime du
Conseil municipal ; mais, comme on le verra plus loin, les injustes
prétentions de l'Université à la propriété du collège, s'appuyant sur
les lois honteuses de confiscation de 1793 et la Révolution de 1848,
firent échouer ce projet.
   L'administration actuelle de la ville ne doit-elle pas le faire étudier
de nouveau, car il est le plus simple et le plus rationnel. En effet,
d'abord, on aurait deux surfaces de murs parallèles d'une longueur de
43 mètres et d'une hauteur de 6 mètres pouvant recevoir des
tablettes, contenant 24 mille volumes ; ensuite, en créant quatre ou
cinq de ces travées perpendiculaires, dont parle M. Sériziat dans son
rapport précité, on obtiendrait de nombreuses surfaces, comme on en
voit déjà dans la galerie du Muséum, au palais Saint-Pierre. Chacune