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270 LA TOUR PITRAT réservé aux magasins du haut commerce, au logement des gens riches ou aisés qui désirent être tranquilles chez eux, et pouvoir vivre et recevoir à leur aise, sans être trop dérangés par les bruits de la rue. Si, de Bellecour à Perrache, les quartiers neufs eussent été construits dans cette intelligente prévision, cette partie de la ville n'aurait rien qui pût être facilement comparé, comme élégance, dans les autres cités modernes. La fortune de Pitrat ne s'était pas accrue, il s'en faut, dans ces entreprises, et il partit avec sa famille pour l'Amérique, après avoir échangé, croyons-nous, ses ter- rains et bâtiments du Mont-Sauvage, avec Fournier de Virginie, le poète incompris. Ce dernier se ruina, à son tour, en construisant, à grands frais, la Villa Sanita ou les Délices de Beauregard, qui amusèrent longtemps le public de leurs réclames et de leurs affiches, dont Rossignol-Rollin fut certainement jaloux, tant qu'il ne les eut pas dépassées en éloquence burlesque. (Moniteur judiciaire, 27 août 1874.)