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262                    LE SALON DE 1 8 7 5 .

mantes eaux-fortes, Paysages du Bugey, de M. Xavier de
Dananche. Quant aux dessins de M. Vernay, malgré leur
bizarrerie, ils ne sont pas sans mérites, notamment les
sites de Tenay et de Morestel. Mais les organisateurs de
l'Exposition ont relégué sous le plafond la plupart des des-
sins, pour étaler plus complaisamment aux yeux du profane
de fades amours en panneaux et mille bariolages sans
valeur...
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    La peinture des fleurs est toujours le triomphe de l'Ecole
 lyonnaise, qui, non contente de développer cette branche
 spéciale de l'art pour les besoins de l'industrie, tient a
 perpétuer dans son sein la tradition des Saint-Jean et des
 Berjon. Pour s'en convaincre, il suffit de voir les magni-
 fiques bouquets de fleurs et les fruits savoureux qui, dissé-
 minés ça et là dans le salon, lui donnent un air de fête et
 rompent la monotonie par leur variété et leur fraîcheur.
    Dans quel paradis terrestre M. Lays cueille-t-il ses roses
 et ses grappes de raisin? La nature qu'il imite n'est point
 une nature vulgaire et rabougrie ; dédaigneux d'un réalisme
 facile, cet artiste choisit entre mille les modèles dont il se
 se sert et fidèle aux vrais principes, il estime que l'art, sans
 dépasser les bornes de la vraisemblance, ne doit admettre
 que des types parfaits. Aussi quelle végétation luxuriante
 et quel admirable coloris dans ces quatre grandes toiles par
lesquelles M. Lays est si brillamment représenté!
    M. Castex-Desgranges peint ses tableaux de fleurs dans
les dimensions qu'on donne aux sujets historiques. D'ail-
leurs, son Bouquet d'automne est vraiment majestueux, il
rappelle le grand siècle et il eût été à sa place dans le bou-
doir de Mm8de Montespan. Rien de heurté dans l'ensemble,
point de hors d'œuvre, mais une unité et une harmonie